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22 juin 2011
Goulven Élégoët va terminer aujourd'hui, à Portsall, son tour de Bretagne destiné à sensibiliser à l'importance du don de sang.
Ce n'est pas parce qu'il est parti de l'ancre de l'Amoco-Cadiz, à Portsall, qu'il se fait du sang «d'ancre» : Goulven Élégoët, l'homme aux 16 défis, a pris non pas son bâton de pèlerin mais ses deux bâtons de marche nordique, pour un tour de Bretagne à pied au profit du don du sang.
Une aventure de 2.150 km
Un tour de 2.150km qui se conclura aujourd'hui à Portsall avec quatre jours d'avance! Quarante-cinq kilomètres quotidiens et 46 jours à arpenter le littoral, pas dans les grandes artères, mais par les GR34 et 39, avec une traversée sud-nord passant par Rennes. «On peut ajouter mes allers-retours vers les villages pour faire mes courses ou rejoindre mes hébergements». Accueilli par les associations de donneurs de sang de Lannilis et Landéda au port de Paluden, hier midi, autour d'un pique-nique amical, il a ensuite repris la marche vers Landéda pour rencontrer les enfants des écoles Joseph-Signor et Notre-Dame-des-Anges. Une première pour lui dans ce périple. «J'ai découvert la Bretagne: les plus beaux sites sont sur la côte d'Émeraude. L'accueil a été partout sympa».
Attaqué et volé à Hennebont
S'il garde un souvenir plein de belles images, il n'oublie pas son passage à Hennebont, où des voyous alcoolisés l'ont attaqué par-derrière en espérant trouver quelque argent. «Dans l'histoire, j'ai perdu le cahier où je couchais mes souvenirs». Pas vraiment envie d'en racheter un autre ; aussi l'artiste qui sommeille en lui s'est-il bien réveillé : «Le soir, sous la tente, je faisais des musiques. Je reviendrai dans les monts d'Arrée pour écrire des paroles». Alors, un CD pour le guitariste-chanteur ? Côté sensations, à Saint-Jean-du-Doigt il a eu bien chaud : «Lachaussée était humide et j'ai glissé sur 15mètres, heureusement retenu par deux rochers grâce à mon sac à dos... Sinon, je me retrouvais en bas de la falaise!».
«Prenez vos parents par la main»
Mais il n'oublie pas son message : «Les enfants, quand vous rentrerez, dites à vos parents que le don du sang peut sauver des vies! Prenez-les par la main pour les amener et, quand vous aurez 18 ans, allez-y à votre tour !». Alors, quelle suite pour Goulven, après 17 défis, à l'aube de ses 64ans ? «Il y en aura un autre, mais je ne sais pas encore lequel. Pour l'instant, je pense au Téléthon». Un sacré pur-sang que ce Portsallais, qui bouclera son tour à l'ancre cet après-midi, où ses amis ne manqueront pas de dignement l'accueillir !